Mathilde Baudelaire Admin | Couleurs argentées sont cachées dans la mer.
Possession de l'esprit : 14/10/2009 Localisation : Planquée dans ton dos, le souffle brûlant contre ta nuque, un poignard à la main.
& the past & the future ! Relations:
| Sujet: A story, your story... The story. Dim 25 Oct - 20:15 | |
| We are lost... Chronos is dead... Les morts sont morts. Les vivants sont vivants. Les jeunes grandissent, les vieux vieillissent. L'ordre des choses avance comme depuis la naissance des temps. Rien ne bouleverse rien.
Les morts revivent. Les vivants s'évanouissent. Les jeunes s'oublient, les vieux renaissent. L'ordre des choses est décalé, il se meurt, se contracte. Rien n'est plus comme avant.
Chronos ferme les yeux. Dans sa main, le sablier s'écoule moins vite, comme si le temps qu'il comptait l'avait altéré. Les traits vieillis sur la visage du Dieu immortel semblent s'affaisser, s'assécher. Pourquoi le moment ultime semble-t-il arriver maintenant, là, tout de suite ? Que se passe-t-il dans la tête du tout puissant, pour qu'il puisse aussi vite renoncer à son existence sans fin ? En a-t-il assez au point d'accepter la mort ? Et dans un dernier soupir, dans un dernier regard, Chronos abandonne le monde de ses forces. Chronos abandonne les hommes à leurs problèmes. Il décède, s'élève, et se laisse planer entre les étoiles sous sa seule forme de vent.
He's dead.
Sur la Terre d'en-bas, des tempêtes conservées dans la mer depuis des siècles jaillissent des fonds marins et ravagent les côtes, saccagent les terres, détruisent les barrières humaines. Pourtant, ces tornades bouillonnantes ne font aucun dégât. Aucun ? Non, sauf un seul ! Celui de détruire les corps. Les humains, poussés par des forces incompréhensibles, s'étalent sur le sol humide, s'écrasent contre les voitures encore rugissantes. Les avions dans les airs s'évanouissent, s'aplatissent sur les collines. Les hommes ne sont plus des hommes. Les anciennes générations, les morts depuis la naissance des civilisations, ils reviennent ! Ce n'est pas une clameur qui sonne sur la planète, non, c'est une certitude. Les esprits du monde des morts crient et hurlent à qui veulent bien les entendre des sons suraigus qui brûlent les tympans. Leur souffrance n'est-elle pas suffisante ? Ces êtres à moitié en lambeau, cherchant la chair fraîche pour s'y reposer, descendent en tourbillons mortels vers un avenir certain. Vers les hommes qui respirent encore, ceux qui ne tardent pas à mourir, ceux qui sont encore neufs. Et puis, dans un éclair de lumière, plus rien. Le temps s'est arrêté, comme si de nouveau il existait. Comme si Chronos s'était réveillé de sa triste fatigue et reprenait des forces. Il n'en est rien de tout cela.
Chronos is dead.
Les esprits passés et futurs prennent possession des corps présents. Les hommes ne sont plus seuls dans leur tête, ils sont désormais deux par deux, comme à l'école. Tantôt les esprits morts ou pas encore nés dominent, et dirigent entièrement le corps qu'ils ont choisi, tantôt le réel propriétaire fait taire la voix de l'esprit vagabond dans sa tête et continue à vivre sa vie, transportant dans chacun de ses gestes des souvenirs inconnus...
Mercredi 3 septembre 2009.
Chronos est mort.
Les hommes sont possédés par des esprits venus d'ailleurs. Napoléon est revenu parmi nous, accompagné de Louis XIV et Jeanne d'Arc. Même les hommes de Cromagnon répondent présent à l'appel. Certains arrivent à survivre, d'autres meurent. Les paysages ont changé également. L'Amérique est revenue à une époque lointaine, où les décors ont changé. Que font les temples grecs de l'apogée d'Athènes en Asie ? Pourquoi donc la tour Eiffel rutilante et neuve s'est-elle implantée en Afrique du Sud ? Les cadres spatio-temporels sont morts avec Chronos, apparemment. Tout est changé.
Les âmes revenues qui n'ont trouvé aucun corps à posséder, et pourtant il en restait encore des libres, se sont évanouies en fumée. Pfuit ! disparues. Où sont-elles parties ? Et que vont faire celles qui possèdent un corps incconu, étranger ?
Pourtant les hommes doivent apprendre à faire avec, à vivre avec. Et c'est quand est venu cette réalité que trois Clans différents se sont opposés : les Résistants, qui veulent tout faire pour rétablir l'ordre et retrouver un monde normal, qui désirent revoir l'ordre des choses rectiligne ; les Partisans, qui sont prêts à retrouver leurs anciennes activités de terroristes, ou bien vivre dans ce chaos avec le but d'en faire un monde superbe pour eux ; et les Ignorants, qui ne savent rien et ne comprennent rien, qui se laissent dépérir ou ne cessent de chercher à retourner d'où ils viennent sans saisir le raisonnement des Résistants.
Jeudi 26 novembre 2009,
Les hommes s'organisent. La vie est presque devenue normale. Les Résistants ont maintenant une mission chacun, ou presque. Les Partisans continuent leurs méfaits, c'est une routine. Les Ignorants se sont adaptés, ils règlent les problèmes vitaux des communautés. C'est comme si tout était naturel... Les téléphones portables captent maintenant tellement difficilement, même dans les villes avancées munies d'un réseau, que toute la planète utilise un moyen de communication primitif : les oiseaux. Mais au moins, ça marche. Les clans s'amusent aussi à intercepter les pigeons ennemis, pour comprendre leurs plans, mais les lettres sont souvent codées. Les espions des deux camps belliqueux infiltrent celui d'en face, avec succès ou non selon leurs performances de comédien. Les journaux sont condamnés, pourchassés, et les derniers reporters ont beaucoup de difficultés à maintenir leur activités. On ne sait plus quoi souhaiter à la vie future. La chance ? Ils en ont tous besoin. L'espoir ? Ils en sont déjà pleins. La mort ? Elle serait comme une... libération.
Si le monde change autant, si les gens ne sont plus les mêmes, Quels clans seront les nôtres, quelles réactions adopteront-nous ?
- Spoiler:
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